Le Livre des morts — Glenn Cooper

Première publication : 22 avril 2015

Si avant de mourir, plusieurs New-Yorkais n’avaient pas reçu de cercueil dessiné sur une carte postale, jamais la police n’aurait établi de lien entre leurs décès. Spécialiste des tueurs en série à la Section criminelle, Will Piper, proche de la retraite, se voit confier la traque de celui que la presse surnomme le Tueur de l’Apocalypse, mais reste peu aidé par l’assistante inexpérimentée qu’on lui impose. L’expéditeur est-il le tueur ? La vérité se cache peut-être dans la célèbre zone 51, à moins qu’elle n’oblige à plonger dans le passé de la mystérieuse île de Wight.

Mon analyse

Bien qu’il s’agisse d’un premier roman, Glenn Cooper livre une histoire élaborée avec l’assurance et l’habileté d’un architecte expérimenté. Toutes les zones d’ombre sont peu à peu explorées et les éléments nouveaux distillés au lecteur sans précipitation ni retard. Les allées et venues entre différentes époques sont à peine déstabilisantes parce que les chapitres sont suffisamment développés. La fin nous réserve des surprises originales agrémentées de quelques frissons.

Ce roman est un thriller, il en a par conséquent les qualités et les défauts. Si l’ensemble tend en effet vers la levée du mystère avec une accélération finale, on peut regretter que l’analyse sur la prédestination, l’un des thèmes centraux, n’ait pas été davantage approfondie.

En conclusion, ce livre solide à l’écriture agréable, grand succès de librairie, amorce la réflexion du lecteur sur le libre-arbitre, le destin, ses croyances et se trouve suffisamment riche de situations pour l’inciter à étendre le champ de ses interrogations.